Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

dimanche 27 mai 2012

Océan Pacifique, la grande traversée



Le 8 mai, Pierre et moi reprenons la mer en direction des Marquises. C'est sportif car il s'agit de trois semaines sans escales et nous ne sommes plus que deux à bord pour se relayer, jour et nuit, en quarts de trois heures. C'est étonnant de réaliser la distance. C'est l'une des plus longue traversée à la surface du globe. En longitude, aux Galapagos, je ne suis qu'au premier quart de mon tour du monde mais, aux Marquises, je ne serai plus très loin de la moitié. Heureusement, les conditions ne sont pas mauvaises et l'ambiance à bord est très bonne. Pierre m'apprend plein de choses et je progresse bien en voile. Je pêche aussi mes premiers gros poissons. Bien qu'à deux, les quarts soient un peu crevants, cette traversée me remplit de bonheur. Après 19 jours de mer et plus de 5400 kilomètres, soit à peu près la distance de Paris à Téhéran, à ne voir que l'océan infini tout autour, le 26 mai, nous apercevons finalement une terre à l'horizon.




En mer le ciel est particulièrement beau.




Je me remets tranquillement à la voile.




Nous avancons bien avec notre gennaker qui profite des Alizées au portant.




Parfois, ça bouge un peu, parfois la mer est calme comme un lac.




Nous faisons de belles pêches de poissons pélagiques, principalement des dorades coryphènes mais aussi quelques petites bonites.




Le même jour, Pierre ramène une immense dorade et moi un petit marlin rayé,




de 1,10 mètres tout de même !




Bref, nous mangeons du poisson à tous les repas et sous toutes ses formes.




Nous gardons le reste au congélateur pour les jours de disette.




Ne voir que la mer, la mer, la mer, trois semaines durant, est une vraie méditation.




Puis, un jour, la terre se profile a l'horizon et quand cette terre s'appelle Les Marquises, c'est une vraie récompense.


lundi 7 mai 2012

Galapagos : un bestiaire onéreux



Nous arrivons aux Galapagos le 22 avril, soit après sept jours de mer exactement. Nous rencontrons l'étonnante faune endémique de l'archipel : iguane marin, tortue géantes, raies mantas, requins... Le 30 avril, Véronique, Bertrand et Didier repartent en France en avion. Pierre et moi restons une semaine supplémentaire avant de reprendre la mer.




Le premier contact s'est établi avec les otaries, qui veulent absolument monter sur le pont tout propre de notre bateau pour y faire leurs besoins !



Ici les animaux sont rois et très peu farouches. Nous croisons les fameux iguanes marins



et les tortues géantes en train de travailler à la sauvegarde de leur espèce !




La nature sauvage est remarquablement bien protegée mais cela à un coût quelque peu prohibitif. Le droit d'accès en voilier n'est pas donné, bien que limité à seulement trois mouillages. Et une fois qu'on s'est acquitté du billet d'entrée dans le parc naturel, il y a encore beaucoup d'endroits impossibles d'accès ou interdits sans passer par la prestation d'un guide local. Nous restons un peu sur notre faim et nous ne pouvons nous empêcher de penser que les Galapagos : c'est un peu cher pour ce que c'est.




Malgré tout, l'activité volcanique donne à certains paysages une beauté totalement surréaliste,




une fascinante désolation mystérieuse,




sur laquelle règnent de curieux fous de bassant aux pieds bleus.



Et le spectacle est tout aussi étrange à terre que sous l'eau.