Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

mardi 28 septembre 2010

A l'approche d'Agadir

Salam !
J'ai quitté Jean-Marie et Cédric à Essaouira il y a presque une semaine. Tout se passe bien, mon dos va mieux. J'ai repris le vélo depuis cette ville et je suis maintenant à quelques kilomètres d'Agadir. J'essaie de reprendre doucement en me ménageant. La côte est magnifique et je prends le temps d'en profiter. Je fais 60 km un jour et je me pose ensuite 2 jours, selon mon feeling. Certaines routes plus importantes sont pleines de camions et de bus qui filent à toute allure sans se décaler d'un centimètre pour éviter le pauvre cycliste que je suis. Je dois toujours avoir un oeil dans le rétroviseur et me jeter sur le bas côté de la route au moindre passage de poids lourd. C'est un exercice fatigant car les bas côtés sont souvent en très mauvais état, avec un dénivelé d'une dizaine de centimètres par rapport à la chaussée. Cela dit, depuis l'avènement au pouvoir de Mohamed VI, le Maroc est en pleine mutation. Le pays se modernise énormément et cela commence par son réseau routier qui est de bien meilleure qualité qu'autrefois. Le vélo est parfois dur par la chaleur et les petites montagnes côtières mais il y a toujours une descente ou un petit vent pour me reconcilier avec cet ami parfois sadique.



Je rencontre chaque jour plein de gens avec qui je partage de bons moments même si je pense beaucoup à tous mes proches qui me manquent forcément. C'est dans la solitude qu'on comprend la valeur des relations profondes. Cela dit, les Marocains sont super sympas même s'il faut toujours un peu négocier les prix, on s'y fait, c'est comme ça ici. Comme m'a dit mon pote Zakaria, le marchand d'épices d'Essaouira: " Quand tu achètes quelque chose, le prix n est jamais indiqué, car les gens connaissent le prix et paient directement, sans rien demander. Si tu demandes, alors il faut marchander. Et là, tu te fais toujours avoir à la fin ! " Mais bon, c'est pas trop cher, du coup je me laisse parfois tenter par des choses totalement imprévues. Mon cousin est reparti en me ramenant pleins de petits objets dont je n'ai pas forcément l'utilité. Enfin maintenant que je suis seul à vélo, je n'ai pas trop le choix, à cause du poids. Cependant, cette semaine, je me suis quand même fais refourguer une petite théière, un pot de miel et de l'huile d'argan. Ils sont trop forts ces Marocains ! A part ça, pour l'instant, je n'ai pas rencontré d'autre voyageur solo.



Je traverse des villages très paumés où une multitude d'enfants courent après mon vélo et quelques kilomètres après une petite station balnéaire pour surfeurs, en pleine constrution. Actuellement, le Maroc se développe très vite mais la croissance ne profite pas à tout le monde. Néanmoins, les pauvres que je croise ne sont pas miséreux. La société fonde son organisation sur la famille et cette dernière est toujours présente pour chacun de ses membres. Dans une maison, il n'y a parfois qu'une seule personne qui a du travail et qui ramène un salaire pour une dizaine d'autres désoeuvrés. La mutation actuelle du Maroc me donne l'ocasion de rencontrer une grande variété de personnes différentes. Sans programme prévu à l'avance, je détermine ma route au jour le jour. Je dors parfois en camping sauvage, parfois dans un camping officiel à 3 ou 5 euros et, de temps en temps, à l'auberge, entre 5 et 10 euros. Le midi je mange, soit des fruits et des légumes, soit une omelette-salade au resto du coin et, le soir, soit je me fais ma tambouille, soit je mange un tagine à 3 euros. Parfois des Marocains m'invitent à partager leur tagine chez eux ou bien dehors sur la plage.

jeudi 23 septembre 2010

Essaouira: le vrai début du voyage !


Mon cousin et Cédric sont repartis chez eux. Je suis maintenant seul à Essaouira. J'ai quitté la Pointe du-Raz il y a presque trois mois, mais j'ai l'impression que mon voyage ne commence seulement que maintenant. En ce premier jour d'automne, il est temps pour moi de me diriger vers l'autre hémisphère. Quel symbole! Je suis bien, heureux d'être là et de m'être engagé dans cette aventure. Les Marocains sont supers cools et les "gazelles", comme on dit ici, sont belles ! Je suis confiant sur le chemin qui m'attend.


Je reprends le vélo demain, direction Agadir, et chercherai la semaine prochaine un ferry pour les Canaries, dans l'espoir d'y trouver un voilier qui accepte de me prendre en stop avec mon vélo, pour traverser l'Atlantique, si possible en direction du Brésil où j'aimerai passer Noël.
Ce soir je vais aller manger un dernier tajine chez mon pote Zakaria, avant de retrouver, dès demain, les joies du camping sauvage.

samedi 18 septembre 2010

Maroc : un été prolongé




Le 10 septembre, Cédric, Jean-Marie et moi prenons la route, le vélo dans le coffre de la voiture. Après une pause d'une journée à Alicante, nous traversons l'Espagne d'une traite et de nuit. Nous connaissons tous les trois cette côte espagnole qui n'a pas grand intérêt, encore moins à vélo. Il nous manque un papier administratif et nous devons faire un détour par Séville, pour retrouver Laura qui séjourne chez sa soeur.





48h00 après avoir quitté Barcelone, nous sommes à Chefchaouen où nous goûtons aux plaisirs illicites du kif, il faut bien tester les produits du terroir ! Nous passons à Ifrane puis traversons le Haut Atlas et gagnons la vallée du Dadès par les Gorges du Todra. La vallée du Drâa nous mène jusqu'aux dunes de Zagora où nous faisons demi-tour pour reprendre la direction de Marrakech. Avec la petite voiture de Laura, nous passons alors par une piste qui nous mène par Aït-Benhaddou, à la Kasbah de Telouët.




Depuis Marrakech, nous filons à Essaouira où nous retrouvons Zacharia, un ami de Jean-Marie, chez qui nous logeons. Après 8 jours de routes et, parfois, de camping sauvage un peu limite, nous sommes heureux de nous poser un peu dans une ambiance familliale. Il nous reste quatre jours à passer ensemble. Après quoi seulement, commencera mon voyage en solitaire et ma reprise du vélo. En partant, Jean-Marie me dit : " Bonnes vacances ! " Je me dis qu'il n'a rien compris au concept : voyager, c'est pas des vacances.



vendredi 10 septembre 2010

Repos espagnol


Mon cousin Jean-Marie, en visite chez son père Albert, à Perpignan, me prend à son tour en stop, avec le vélo, et me ramène chez lui en Espagne, à San-Céloni, près de Barcelone. Je pense qu'un petit complot familial s'est organisé pour assurer le bon rétablissement de mon dos. Je passe une semaine délicieuse dans la belle maison de Laura et Jean-Marie. Je revois avec émotion Barcelone, les petites rues du quartier gothique et le Park Güell de Gaúdi.


En Espagne, j'ai quand même roulé à vélo : cinq mètres, de la voiture de mon cousin à son garage !
Je ne suis pas encore au meilleur de ma forme et Jean-Marie me propose que nous partions ensemble en voiture au Maroc avec un de ses amis, Cédric. L'un et l'autre ont 12 jours de vacances et souhaitent revoir ce pays qu'ils aiment tant. Ils me laisseront quelque part au sud du pays. Ok, c'est reparti pour un tour de vélo-stop !

mercredi 1 septembre 2010

Un anniversaire culminant !

Le 1er septembre, je monte fêter mon anniversaire en haut du pic du Canigou avec Magali, Franck, Max et notre super guide : Pascal-Archi, qui n'était pas au meilleur de sa forme...



Deux jours de marche et une nuit au refuge nous sont nécessaires pour accéder au sommet le plus haut de Catalogne, qui culmine à 2780 mètres d'altitude. Le jeu en vaut la peine, c'est l'un des plus beaux anniversaire de ma vie !

De là haut, je dis au revoir à la France et j'essaie de discerner, au delà de la brume, ce que me réserve mon avenir.